Prudence, lauréate 7e promo IMPOWER

Je suis Prudence, détentrice d’un master 1 AES parcours ressources humaines à la Sorbonne et lauréate de la 7ème promotion de l’ONG YES Akademia.

Dans le cadre du programme de leadership Impower, j’ai réalisé un voyage interculturel dans le village de Soussane , au Sénégal.

J’ai séjourné au sein de la famille Dione, qui est devenu ma famille de cœur, ayant été accueilli par eux comme un membre à part entière de leur famille.

Il y’a tant de choses à dire sur ce que ce voyage m’a apporté.

D’abord, il m’a fait découvrir la culture Sénégalaise, plus particulièrement, celle appartenant à l’ethnie Serrere.

Riche de cette interculturalité échangé, où le partage, l’échange et le respect sont les maîtres mots, je me suis intéressé au travail, fournit par les femmes du village.

J’y ai découvert des femmes braves, et résilientes, à des années lumières des  représentations faite par les médias occidentaux.

J’y est déconstruit quelques clichés à leur égards, et en suis ressortie plus tolérante et ouverte d’esprit.

Le voyage est le seul service que nous consommons et qui nous rends plus riche. Riche de nouvelles connaissances, riche de souvenirs et d’apprentissage.


PrudencePetite biographie de Prudence

Prudence a 24 ans. Pleine de vie, elle hait cordialement le café, adore le chocolat, et kiffe toujours autant regarder les Totally Spies. Maladroite toujours, peu sûre d’elle parfois, les épreuves de la vie lui ont inculqué comme valeurs principales de ne jamais baisser les bras et qu’il ne faut jamais s’interdire de rêver.

Prudence dit : « La vie n’est un long fleuve tranquille pour personne, avec ses lots de dramas, péripéties mais également de bonheur. Il s’agit d’un immense roller coaster (vous savez cette attraction à Disneyland , où en trois secondes, vous vous retrouvez la tête en bas !) effrayante à première vue mais si trépidante ! N’hésitez surtout pas à vous affirmer et à affirmer vos propres idéaux. Tout le monde ne vous accueillera pas les bras ouverts, mais vous aurez le bénéfice de faire la différence ! Alors profitez en, car on ne vit qu’une fois et qu’il n’existe pas de pire existence que celle menée chargée de regrets. »

A part sa philosophie de vie très optimiste et dynamique, Prudence est en Master 1 Administration économique et sociale à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne. Elle est intéressée par les domaines de l’archéologie et des ressources humaines, même si elle trouve que ces deux domaines sont très différents. Dans ses temps libres, Prudence pratique le Dancehall, une danse qu’elle trouve très importante en raison du fait que cette danse est très riche car elle est aussi chargée d’histoire.

Elle se décrit comme un melting pot de cultures puisqu’elle est d’origine ivoirienne et congolaise. Prudence a choisit le programme IMPOWER suite à un “éveil personnel” qui l’a rendu bien plus soucieuse de ce qui se produit dans le monde et veut dès lors poser sa “petite pierre à l’édifice” en participant au changement. Elle a choisi le voyage au Sénégal parce qu’elle a été attiré par ce pays en raison de son histoire (notamment l’île de Gorée qui fût lieu stratégique de la traite des esclaves). Elle pense que ce séjour sera une expérience très enrichissante et humainement très différente d’un voyage classique.

Mourad, lauréat 7e promo IMPOWER

MouradJe m’appelle Mourad GRABSI, j’ai 24 ans et je suis étudiant en droit à la Sorbonne. Lauréat de la 7eme promotion d’IMPOWER, je suis un passionné de cinéma depuis toujours. Pouvoir rêver, voyager et m’évader à travers un grand écran est pour moi un plaisir. En 2017, via ma boîte mail de la Sorbonne, j’ai reçu une annonce de l’ONG Yes Akademia et étant un grand curieux je suis vite allé sur leurs site pour en savoir plus a leurs sujet. Et j’ai été émerveillé par leurs visions des choses tel que le leadership, l’empowerment, et surtout pousser le jeune à vouloir sortir de sa zone de confort.

‘Rêver, Oser, Agir… dans la diversité’ voici la première chose qui me saute aux yeux sur le site de YES Akademia, et cela m’a tout de suite plu. Alors j’ai regardé leurs podcasts, leurs photos, les retours des anciens lauréats, mais également des lauréats étranger..etc

Et je me suis inscrit au programme IMPOWER qui offrait l’opportunité de voyager mais également et surtout d’échanger et de partager avec son prochain. Partir 45 jours en Inde, dans un village en plein milieu de la jungle, avoir été hébergé en famille d’accueil, nourri et logé aux côtés d’inconnus a été la plus belle expérience de ma vie !

Ces inconnus, sont au fil de ces 45 jours, devenus à mes yeux une seconde famille. Partager son intimité avec des gens qui ne vous connaissent pas et qui en retour vous donnent tout ce qu’ils ont est une très belle déclaration d’amour. Ces personnes ont changé ma vision de la vie. 

 

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Petite biographie :

Mourad est franco-algérien, habite à Montereau-Fault-Yonne et étudie le droit à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Il trouve que les valeurs de Yes Akademia sont en accord avec ses convictions et il est prêt pour sortir de sa zone de confort et profiter de l’opportunité de changer le monde actuel en un monde meilleur. Il rêve d’aboutir à un projet humanitaire à grande échelle.

C’est un jeune très ambitieux, passionné et dynamique, désireux d’être acteur de changement à l’échelle local et global.

Parmi ses expériences professionnelles en tant qu’animateur, il a obtenu le BAFA en 2013.

Il est aussi très impliqué dans le bénévolat, il est coordinateur de l’association PAM (Pour Avenir Meilleur), une association qui a pour but d’aider les gens en difficulté. En plus de cela il est membre de l’association ASSAS.NET de l’université Paris 2 Pantheon qui aide les étudiants qui ont des difficultés. Son père a lui même créé une association familiale, Mourad voudrait suivre sa trace et créer une association humanitaire en parallèle de ses études.

Mourad trouve que le savoir et l’éducation sont une bonne solution pour combattre les problèmes d’inégalité et d’injustices. En plus de cela, il suggère que la collaboration entre tous est nécessaire.

Ses principes fondamentaux sont le respect, la politesse et l’ouverture d’esprit.

D’autre part, il est sportif et aime jouer au basket et au foot, il fait aussi de la natation et de la musculation. Il à déjà passé du temps à l’étranger plus qu’un mois en Angleterre et deux semaines en Espagne.

Mourad s’affirme en tant que leader et ceux qui ont travaillé avec lui disent qu’il est vraiment avenant et qu’il aime s’investir et s’engager tout en aidant les autres.

Gauthier, lauréat 7e promo IMPOWER

Etudiant en troisième année d’Histoire à Paris 1, me dirigeant vers un master de recherche en Histoire contemporaine, j’aspire à utiliser les faits passés afin de corroborer les idées de demain. Rien ne me passionne plus que l’histoire des mentalités ayant l’œil curieux porté également vers l’anthropologie.

Je considère que la philanthropie comme étant un phénomène qui actuellement requiert un recul gargantuesque à la vue des infox circulant à son égard, bien qu’il se définît par des idées diverses pêle-mêles.

Depuis octobre 2017, date à laquelle je rejoignis l’aventure YAKA, tout juste un an à l’heure où je rédige cette lettre, une comète se mis à traverser mon imaginaire et je souhaite vous confesser quelques spécificités à propos de ce programme formidable.

Je veux parler de mon frère, Ameth Kama, lycéen résidant au village de Soussane. Nous partageons depuis ce voyage de 45 jours un lien si puissant, si mirobolant autorisant à franchir les liens du sang pour se considérer comme membre de la même famille. Il m’a hébergé chez lui, prenant le soin d’aller m’acheter des bidons d’eau pour la semaine, de m’instruire sur sa culture, de m’offrir un habit confectionné par sa mère, de partager des moments de rire, de scinder son repas chaque matin, chaque midi et chaque soir pour veiller à ce que je ne manque de rien.

D’un naturel timide, il n’a pas hésité à devenir sous mes yeux ébahi le trésorier du comité des jeunes nouvellement crée sous l’impulsion de l’ONG Yes Akadémia. Le plus consternant ? Peut-être arriver dans un village de 950 et observer les habitants qui se courbent devant vous histoire de communiquer avec vous en communiquant en français ; la langue des colons européens par excellence en Afrique de l’Ouest pendant quelques siècles.

Je ne souhaite pas en venir à chercher quelconque empathie, seulement à ouvrir un dialogue sur ce qu’est la véritable expérience à l’internationale mais se retrouvant à domicile, près de chez soi, tant les similitudes dans les comportements humains s’opèrent entre deux individus qui souhaitent progresser mutuellement.

Ces personnes au Sénégal étaient d’exceptions. Malgré la précarité au village, ils nous ont exposé aisément une richesse incommensurable qu’est le plaisir de recevoir.

Alice, lauréate 7e promo IMPOWER

Je suis lauréate de la 7ème promotion du programme Impower de l’association Yes Akademia. Dans ce cadre, j’ai eu la chance de partir pour un échange interculturel au Sénégal pendant 1 mois et demi l’été 2018.

Dans le village de Soussane, j’ai été accueillie dans la famille Diouf auprès de laquelle j’ai pu apprendre beaucoup sur la culture sérère. Ces rencontres permettent de confronter nos idées, représentations sur l’autre. Le voyage et les nouvelles connaissances qu’il apporte ne devrait pas être l’apanage des occidentaux. Le programme Yaka switch nous permet de rendre la pareille aux jeunes nous ayant accueilli, de les inviter chez nous pour partager notre quotidien. J’aimerais avoir l’occasion d’inviter chez moi un ou une jeune rencontré cet été. Nous pourrons ainsi visiter Paris, et participer aux activités collectives organisées par l’association.

Ayant organisé des ateliers de photographie pendant l’été, je présenterai prochainement les images du village dans mon université. La venue des jeunes de Soussane pourra être l’occasion d’organiser une autre exposition, pendant laquelle ils seront présent pour témoigner à partir des images. Nous pourrons alors les supporter pour promouvoir la culture sénégalaise en France.

« Voyage au Sénégal, voyage en moi » – récit de voyage de Marilou, 7e promo IMPOWER

photo marilou sénégalJe suis Marilou, une jeune femme timide, réservée et un peu paumée dans la vie. Depuis des années, je souhaitais m’engager dans des associations, car j’ai un fort sens des valeurs et de la justice. Seulement, mon problème était le suivant : mon anxiété sociale, qui me paralysait à chaque fois que l’envie de m’engager s’emparait de moi. Ma peur de l’autre était bien trop forte pour que mon envie de m’engager ne la dépasse. C’est pourquoi je me suis engagée chez Yaka, qui me semblait plus accessible, même si l’idée de me trouver entourée de jeunes de mon âge me faisait tout de même très peur. J’avais besoin, à cette période de ma vie, de changement.

C’est ainsi que je me suis retrouvée, tous les samedis, au milieu d’une trentaine de jeunes de mon âge, qui étaient à la fois radicalement différents de moi et assez proches de moi ; ce qui nous réunissait, c’était nos valeurs mais également cette envie d’engagement et de changement, à l’échelle personnelle comme mondiale.

Et le jour où j’ai dû monter dans l’avion avec onze autres lauréats, que je connaissais à peine à cause de ma timidité, j’étais tellement paniquée : moi qui ne supportais pas de rester avec eux trois heures par semaine le temps d’un atelier, j’allais les côtoyer à temps plein pendant cinq semaines ?! La peur m’a tordu l’estomac pendant des jours entiers, je dormais à peine les dernières nuits avant le départ. Cela s’est calmé seulement une fois dans l’avion, lorsque je me suis retrouvée entre Yanis et Justine, avec qui nous nous sommes confiés pendant le vol. J’étais donc capable d’avoir une conversation profonde avec des gens que je ne connaissais pas si bien ! Quel soulagement.photo marilou sénégal

15 juillet, 6 heures du matin : je dépose ma grosse valise rouge sur le sable de Soussane, petit village côtier à 3 heures de voiture de Dakar. Je fais la bise à toutes les femmes qui nous accueillent, ce qui ne semble pas beaucoup leur plaire. On appelle mon prénom, je dois suivre ce jeune homme, Abdou, qui porte ma valise de 25 kg sur le sommet de son crâne, comme si elle pesait 500 g. Après dix minutes de marche, j’arrive dans le petit hameau de la famille Kama. On m’installe dans une pièce au fond de la cour arrière, à côté de deux petites cases abîmées, dont l’une abrite des chèvres maigres attachées par une patte à des poteaux de bois. Ma nouvelle chambre, qui contient une chaise rouillée, un tapis violet, un petit meuble cassé et une paillasse dure et sale, me semble tellement loin de ce que j’avais imaginé. Je m’installe sur la paillasse et une question tourne en boucle dans ma tête, m’empêchant de dormir : « qu’est-ce que je fais là ? »

20180727_094158J’ai vite compris que cette chambre était ce que la famille Kama avait de mieux à mettre à ma disposition. Et que ce qui allait enrichir mon voyage, c’était justement d’être confrontée à cet inconfort qui s’est révélé pas si inconfortable par la suite. Les douches à l’eau froide à 7h30 du matin, les petits-déjeuners à base de pommes de terre et de pain pas toujours très frais, la basse-cour qui me réveille à 6h tous les matins ou encore la marche en plein soleil pour atteindre l’école du village : tout cela a vite pris du charme et m’a fait découvrir que j’étais quelqu’un de particulièrement positif et résilient. En effet, lors de nos réunions « météo du moral » des premières semaines, les autres lauréats respectaient (un peu trop bien) cette bonne tradition française qu’est la râlerie. Bien qu’il m’ait rattrapée quelques semaines plus tard, ce réflexe de mécontentement ne m’est pas venu tout de suite.

Durant les première réunions, il m’était impossible de parler. J’écoutais tout le monde râler, négocier, discuter, mais impossible d’émettre un son bien que je n’en pensais pas moins. « Marilou, pourquoi tu ne parles pas ? », « Dis-nous, Marilou, qu’est-ce que tu en penses ? ». Je pense que je suis venue ici un peu par hasard, et pas pour les mêmes raisons que vous… Je ne compte pas m’investir dans les ateliers hebdomadaires avec les locaux, je ne compte pas vous aider avec ce programme de micro-développement, ni passer des heures avec vous à négocier tel ou tel détail. Je suis venue parce que je commence à peine à sortir de cinq ans de dépression et que j’espère que ce voyage va miraculeusement me guérir.

20180727_102315Pourtant, je me suis moi-même étonnée : j’ai fini par m’investir dans l’organisation de plusieurs ateliers avec les locaux, j’ai commencé à prendre la parole au milieu de tout le monde, ce qui m’avait toujours terrorisée (les gens étaient donc intéressés par ce que je disais ! Ma parole comptait !), je me suis investie dans le groupe, dans le village, dans ma famille d’accueil. J’ai découvert que j’avais une utilité, des atouts à mettre en avant, et que je pouvais être complémentaire à d’autres individus au sein d’un groupe. J’ai fini par me rapprocher de ma famille d’accueil, ce qui n’était pas gagné. J’ai découvert des lauréates et lauréats qui m’intimidaient avant le départ ; ces personnes étaient en fait profondément géniales et seuls mes préjugés m’ont empêchée de les découvrir avant le voyage.

20180803_11461020180730_101154La plus grosse contrainte de ce voyage s’est par la suite révélée en être le plus grand atout : l’absence d’écrans et de communication avec nos proches en France. Tout simplement, cela m’a permis d’apprendre à occuper le temps autrement ; j’ai pris conscience du caractère chronophage de ces petites machines mais également de leur impact sur ma vie au quotidien et ma sociabilité. Si je ne me suis jamais sentie aussi bien que pendant ces quelques semaines au Sénégal, c’est parce que j’étais constamment intégrée à une communauté dans laquelle j’étais investie, mais également parce que j’étais loin du stress, de l’overdose de stimulis et des relations toxiques que j’entretenais avec certains de mes proches. Cette mise à distance a été des plus bénéfiques.

20180721_165208Partir aussi loin, géographiquement comme spirituellement, c’est s’obliger à se confronter à ses habitudes, à les remettre en question mais aussi les changer lorsque l’on revient. C’est découvrir l’impact de ses actes et de ses paroles, c’est se sentir exister et apprendre à se mettre en valeur. C’est découvrir d’autres systèmes de pensée, d’autres façons de faire, des personnes très inspirantes. Malgré toutes les difficultés auxquelles j’ai été confrontée là-bas (qui, en fait, étaient liées surtout à ma vision étriquée du confort), j’en garde un souvenir très positif : je suis revenue profondément changée, avec la certitude que je peux faire quelque chose de positif et fort dans ce monde. À mon retour, j’ai tout remis à plat : mon orientation, mes relations, ma vision du monde et de moi-même. J’ai fait 4000 km en avion pour aller jusqu’au Sénégal, mais j’ai voyagé bien plus que cela en moi ; peut-être bien que ce voyage a fini par « miraculeusement » me guérir de mon état dépressif permanent.

Filles au Sénégal

Quelques unes des filles de la famille Kama, avec lesquelles j’ai passé beaucoup de temps à faire des grimaces et préparer le tieboudien (riz au poisson)

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