Louise Huang, alumni 2014, témoignage de ses expériences à YAKA

Ci-dessous un témoignage de Louise Huang, alumni du programme IMPOWER (3e promotion, 2014) lors d’un événement à l’Assemblée Nationale, le 10 juillet 2019, organisé par le Comité de Jeunes de YAKA en France.

« Je m’appelle Louise, j’ai 22 ans. Je suis ravie d’être là pour vous partager mon expérience avec YES Akademia. J’ai entendu parler de l’association quand j’étais au lycée en première. Et je pourrais écrire un livre sur toutes mes aventures avec YAKA depuis 2014 jusqu’en 2018. Je me suis demandée ce que je pourrais bien raconter en cinq minutes… Et je me suis souvenue que lorsque j’étais staff ou même lauréate, j’avais du mal à présenter YES Akademia auprès d’autres personnes vu tout ce que YAKA fait.

En 2014, j’ai voyagé pour la première fois au Sénégal, et j’ai voyagé pour la première fois en Afrique tout court ! J’ai vécu dans un petit village sans électricité pendant 45 jours. Je retiens principalement de ce voyage l’expérience interculturel : j’ai appris à être ouverte d’esprit, à m’adapter à une culture très différente de la mienne et j’ai tissé des liens très forts avec ma famille d’accueil que je considère aujourd’hui comme une deuxième famille. C’est pourquoi j’ai souhaité retourner au Sénégal l’année d’après. J’ai eu l’opportunité de devenir junior staff.

En 2016, j’ai réitéré l’expérience encore au Sénégal, en tant que staff cette fois, donc avec plus de missions et plus de responsabilités. Je retire de ces expériences beaucoup d’apprentissages au niveau professionnel. Comme tous les staffs, j’ai appris à animer des ateliers, coordonné un évènement, travailler en collaboration avec des partenaires. J’ai surtout appris que rien n’est figé : les groupes avec qui on voyage sont si différents une année après l’autre, et on se doit de nous adapter. Les staffs de YAKA dédient leur temps à se remettre en question et à se demander ce qu’ils pourraient mettre en place et améliorer pour les prochaines promotions.

En 2017, je suis directrice de terrain à Haïti. À vingt ans, je devais manager une équipe de quatre staffs tous plus âgés que moi et onze lauréats pendant 45 jours. Honnêtement, après le dernier voyage au Sénégal, je croyais avoir fait le tour, je pensais que j’avais beaucoup appris et que je ne pouvais pas apprendre davantage. J’avais totalement tort parce que c’est celle qui m’a le plus apporté. J’ai appris une grande leçon de vie grâce aux personnes avec qui j’ai voyagé. J’ai appris que le manque de communication était la source de tous les conflits et que la solution de tous ces conflits n’était autre que la communication. C’étaient 45 jours rythmés par des difficultés et ce qui m’a permis de surmonter toutes ces épreuves, c’est de me souvenir qu’on avait confiance en moi et qu’on comptait sur moi.

Et c’est ce qui est génial avec YAKA, et c’est comme ça que j’ai envie de définir YAKA. YAKA fait confiance aux jeunes, YAKA nous permet de mettre en pratique, YAKA nous donne la possibilité de faire des erreurs. YAKA nous fait vivre des expériences. En sortant de la fac, je ne suis pas capable d’énumérer mes compétences. Apprenons-nous à faire du vélo en lisant un livre sur le vélo ? Non, on apprend le vélo en montant dessus. En sortant de YAKA, je suis capable de dire que je suis capable de manager une équipe, capable de gérer des conflits, de faire face à l’imprévu et tellement d’autres choses. Merci YAKA et merci Sarah pour m’avoir fait confiance. »