Gauthier, lauréat 7e promo IMPOWER

Etudiant en troisième année d’Histoire à Paris 1, me dirigeant vers un master de recherche en Histoire contemporaine, j’aspire à utiliser les faits passés afin de corroborer les idées de demain. Rien ne me passionne plus que l’histoire des mentalités ayant l’œil curieux porté également vers l’anthropologie.

Je considère que la philanthropie comme étant un phénomène qui actuellement requiert un recul gargantuesque à la vue des infox circulant à son égard, bien qu’il se définît par des idées diverses pêle-mêles.

Depuis octobre 2017, date à laquelle je rejoignis l’aventure YAKA, tout juste un an à l’heure où je rédige cette lettre, une comète se mis à traverser mon imaginaire et je souhaite vous confesser quelques spécificités à propos de ce programme formidable.

Je veux parler de mon frère, Ameth Kama, lycéen résidant au village de Soussane. Nous partageons depuis ce voyage de 45 jours un lien si puissant, si mirobolant autorisant à franchir les liens du sang pour se considérer comme membre de la même famille. Il m’a hébergé chez lui, prenant le soin d’aller m’acheter des bidons d’eau pour la semaine, de m’instruire sur sa culture, de m’offrir un habit confectionné par sa mère, de partager des moments de rire, de scinder son repas chaque matin, chaque midi et chaque soir pour veiller à ce que je ne manque de rien.

D’un naturel timide, il n’a pas hésité à devenir sous mes yeux ébahi le trésorier du comité des jeunes nouvellement crée sous l’impulsion de l’ONG Yes Akadémia. Le plus consternant ? Peut-être arriver dans un village de 950 et observer les habitants qui se courbent devant vous histoire de communiquer avec vous en communiquant en français ; la langue des colons européens par excellence en Afrique de l’Ouest pendant quelques siècles.

Je ne souhaite pas en venir à chercher quelconque empathie, seulement à ouvrir un dialogue sur ce qu’est la véritable expérience à l’internationale mais se retrouvant à domicile, près de chez soi, tant les similitudes dans les comportements humains s’opèrent entre deux individus qui souhaitent progresser mutuellement.

Ces personnes au Sénégal étaient d’exceptions. Malgré la précarité au village, ils nous ont exposé aisément une richesse incommensurable qu’est le plaisir de recevoir.